La Louve, Paul-Henri Bizon. éd Gallimard

A la cave à cause de deux scènes pénibles.

Premier roman de Paul-Henri Bizon, la Louve met en scène Camille Vollot, agriculteur vendéen convaincu que l'agroforesterie et la permaculture sont les solutions pour sortir l'agriculture de l'impasse du système traditionnel de production agricole qui surexploite les sols et coupe les agriculteurs de leur vocation : vivre dignement de leur travail en produisant des aliments sains. Camille a du mal à imposer ses vues et se heurte à l'immobilisme d'une partie du monde rural et même de sa famille. 

 
Parallèlement dans les grandes villes l'attrait pour les produits bio aussi bien en vente directe qu'à destination de restaurants gastronomiques crée de nouveaux débouchés, que certains hommes d'affaires sans scrupules n'hésitent pas à exploiter. 
 
Ce roman décrit bien l'optimisme qui anime ces agriculteurs d'un genre nouveau, qui ont su redonner par leur travail un sens à leur vie en échappant au cercle infernal trop courant : pesticides, production, vente à perte aux centrales d'achat de la grande distribution, subventions étatiques ou européennes. Idéalisme qui se heurte parfois à la dure réalité d'hommes d'affaires qui n'ont rien à envier à la grande distribution en terme de cynisme et exploitent ce filon juteux, bien conscients de l'aubaine que représente cette partie de la population qui accepte de dépenser plus pour s'alimenter mieux.
 
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